Lundi 16 Octobre
Madame Lambert marchait de long en large dans son bureau, en me jetant, à chaque passage, un regard furieux…
- Non, mais vous vous prenez pour qui ?… Ah, vous pouvez être fière de vous… Vous pouvez… Oh, mais si vous vous imaginez que ça va se passer comme ça !… Non, non, non, non… Vous allez me payer ça, ma petite… Et cher !… Très cher !… Très très cher !… Parce que… Qu’est-ce que je vous avais très exactement demandé ?… Eh bien !… Répondez !…
- De me substituer à vous pour punir mes collègues de travail chaque fois qu’elles le mériteraient…
- Et où ?… Ici… A aucun moment je ne vous ai autorisée à aller les corriger ailleurs qu’ici… Vous vous l’êtes pourtant permis… A plusieurs reprises…
- Je croyais… J’étais persuadée…
- Vous n’avez ni à croire ni à être persuadée… Mais à vous contenter de faire strictement ce que je vous demande de faire… Est-ce bien compris ?…
- Oui, Madame…
- Vous vous êtes en outre arrogé le droit d’aller solliciter des personnes étrangères à notre service… Et vous avez envisagé de fesser vos collègues devant elles… C’est vrai ou non ?…
- C’est vrai, mais…
- Mais sur l’ordre de qui ?… Vous en prenez à votre aise, Mademoiselle Dumas… Beaucoup trop à votre aise… Il va falloir y mettre bon ordre… Sans tarder… Et puisque vous appréciez tant que les réglements de compte aient lieu à l’extérieur du service je vous attendrai chez moi ce soir à 20 heures précises… C’est bien noté ?…
- Oui, Madame…
- Tâchez de vous montrer ponctuelle… Voilà… C’est tout… Vous pouvez retourner travailler…
- Entrez !… Vous savez ce qui vous attend, je suppose ?…
- Oui, Madame…
- Quoi ?… Dites-le !…
- Une fessée…
- Une fessée, en effet… Et sévère… Qui va vous être administrée les yeux bandés…
- Par qui ?…
- Encore une fois – la dernière – les questions c’est moi qui les pose… Et si vous réfléchissiez un tant soit peu il vous apparaîtrait à l’évidence que si je veux que vous ayez les yeux bandés c’est précisément pour que vous ne sachiez pas qui vous fesse… Venez !…
Elle m’a fermement agrippée par le bras… Emmenée… Une porte… Devant laquelle elle m’a recouvert les yeux d’un large bandeau noir… Elle l’a ouverte… On m’a déboutonné mon pantalon… Il m’est tombé sur les chevilles… On m’a baissé ma cculotte… A mi-cuisses… On m’a fait basculer sur des genoux… Une main s’est aussitôt abattue…Sèche… Rêche… Implacable…
- C’est bon… Vous pouvez retirer votre bandeau…
Elle était seule… Assise sur l’accoudoir d’un gros fauteuil en cuir…
- Vous avez été à la hauteur… C’est bien… Les invités étaient manifestement satisfaits…
- Les invités ?!…
- Les invités, oui !… Ne prenez pas cet air ahuri… Vous n’imaginiez tout de même pas que j’allais conserver égoïstement pour moi toute seule le spectacle de votre petit derrière tressautant, s’entrouvrant et rougissant sous les coups ?…
- Mais c’était qui ces gens-là ?… Ils étaient combien ?…
- Encore des questions !… Ca devient insupportable à la longue… Filez au coin là-bas et taisez-vous !…
Et elle s’est absorbée dans sa lecture…
Des pas… Qui se sont approchés… Eloignés… Approchés à nouveau…
- Ah, les voilà… J’en étais sûre… Ils jouaient les indécis… « Peut-être qu’on viendra… On sait pas… On verra »… mais j’étais sûre qu’ils n’allaient pas laisser passer l’occasion… Oui, oui !… Entrez !…
- Alors comme ça, c’est elle !…
- C’est elle, oui !…
Des chuchotements… Un rire… De femme… Un autre… Un fou rire…
- Alors comme ça, ma mignonne, on s’est fait tambouriner le popotin ?…
- Faut croire qu’elle l’avait cherché…
- Ca, c’est le moins qu’on puisse dire…
- Si seulement ça pouvait lui donner matière à réfléchir…
- Oui, oh, alors là !… Faut pas rêver…
Un doigt a redessiné lentement les contours de la fessée… On a encore chuchoté… Encore ri…
- Il y avait un homme ?…
- Si on te le demande…
Elle s’est levée…
- Tu peux te reculotter…
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