samedi 17 septembre 2011

Escobarines: Au bureau ( 6 )


Jeudi 5 Octobre

- Il y a que dans notre service ?… Que ça se passe comme ça ?… Il y a que chez nous ?…
- Non… Chez Madame Duperray, au troisième étage, aussi… C’est une grande amie de Madame Lambert Madame Duperray… Alors disons qu’il y a eu des échanges entre les deux services à un moment donné… Fructueux… Pourquoi tu me demandes ça ?…
- Comme ça… Pour savoir…
- Pour des raisons évidentes nous ne parlons jamais à qui que ce soit – à plus forte raison si c’est quelqu’un qui appartient à l’entreprise – de ce qui se passe dans notre bureau… Peut-être – sans doute, si l’on en croit certains bruits insistants – s’administre-t-il également des fessées ailleurs, ici ou là, dans les étages… Et sans doute celles qui les reçoivent – ou qui les donnent – se montrent-elles, à juste titre, aussi discrètes que nous…
- C’est fou ce que ça se fait, hein, finalement !… Parce que quand on regarde sur Internet…
- Beaucoup plus qu’on ne croit… Et de plus en plus…

On a déjeuné ensemble… Toutes les cinq… Et elles m’ont raconté… La fois où Madame Lambert avait mis Fabrizia au coin, les fesses à l’air, et où le grand directeur avait inopinément surgi…
- Cette trouille qu’on a eue !…
- Heureusement que Sybille a eu la présence d’esprit de la pousser derrière les classeurs…
- Et que Madame Lambert est venue tout de suite le chercher…
- Je me demande quand même s’il s’est pas douté qu’il se passait quelque chose… Sans savoir vraiment quoi au juste…
- Et la fois où Clarisse avait tellement gigoté sur le bureau en la recevant que deux ordinateurs se sont retrouvés par terre…
- Morts… Tous les deux… Mais alors là morts de chez mort… Il a fallu inventer toute une histoire comme quoi elle avait fait un malaise pour expiquer ça…
- Mais le bouquet c’est quand même le jour où Emilie a carrément joui pendant sa fessée…
- Ah oui alors !… Une vraie furie… On s’était mises à deux pour la tenir et elle qui se tapait un orgasme, mais un orgasme !…
- C’est pas de ma faute… J’adore ça quand c’est comme si j’étais obligée… Que j’avais pas le choix… Que je me débats et que ça sert à rien…
- Ca… On a vu… Tu t’es pris un de ces pieds !…
- Arrêtez, les filles !… Arrêtez !… Ca me redonne envie !… Et pas qu’un peu !…
- Ben alors tu sais ce qui te reste à faire…


Vendredi 6 Octobre

- J’en ai marre !…
- Pardon ?…
- J’en ai marre, oui !… Dès qu’il y a un travail de merde à faire, c’est sur moi que ça tombe…
- Je ne vous demande pas si ça vous plaît ou non, Emilie… Je vous demande de vous occuper de ce dossier… Vous avez une heure… Pas une minute de plus… Et si dans une heure c’est pas fait…
- Oui, ben elle peut courir !… Alors là…

- Vous avez terminé ?… Faites voir !… C’est tout ?… Vous vous fichez du monde… Vous vous fichez vraiment du monde… Et dans les grandes largeurs… Bon… Mais on va vous en faire passer l’envie… Venez ici !… Eh bien ?… Vous entendez ce que je vous dis ?… Attention, Emilie !… Faites bien attention… Vous aggravez votre cas… Et si je dois solliciter le concours de vos collègues… Bien… Très bien… Vous l’aurez voulu… Amenez- la moi, vous autres !…
- Lâchez-moi !… Mais lâchez-moi enfin !… De quoi vous vous occupez ?… Qu’est-ce que je vous ai fait ?… C’est pas vos oignons… Lâchez-moi !…
En grandes ruades… En furieux soubresauts… En griffures de hasard…
- Aide-nous, Alyssia !… Aide-nous !… Les mains… Tiens-lui les mains…
Elle me les a arrachées… Je les lui ai reprises… Maintenues… On l’a portée… soulevée… traînée… jusqu’à Madame Lambert qui attendait, impassible… Madame Lambert qui lui a arraché sa robe… Qui l’a sèchement déculottée… Madame Lambert qui lui a descendu le collant à mi-cuisses…
- Alors là vous allez me payer ça, ma petite !… Je vous jure que vous allez me payer ça… Vous me la tenez ?…
Et elle a tapé… A grands coups lancés à toute volée… Qui claquaient… Qui rebondissaient… Qui s’inscrivaient sur ses fesses en rouge vif écarlate… Elle se débattait… Faisait tout ce qu’elle pouvait pour s’arracher… Insultait… Menaçait…
- Aïe !…
J’ai hurlé…
- Aïe !… Elle m’a mordue !… Cette folle m’a mordue…
A pleines dents… A pleine paume… Ca a saigné… Quatre petites goutelettes qui ont perlé… Qui ont rigolé jusqu’au poignet… Je me suis emparée des siens… Je les ai serrés à les étouffer… Et Madame Lambert a tapé plus fort… Beaucoup plus fort… Elle a perdu ses yeux dans les miens… Ils se sont embués… Ils ont chaviré…

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